La victoire du 30 avril 1975 est une page glorieuse de l’histoire du Vietnam, marquant la défaite totale de l’impérialisme américain et de ses acolytes. Dans cette grande victoire, il est impossible de ne pas mentionner l’énorme contribution de la route légendaire de Trường Sơn, une route de transport stratégique devenue un symbole de la volonté inflexible et indomptable de la nation. Cet article se concentrera sur le rôle important des camions Trường Sơn dans la guerre de résistance contre les États-Unis pour le salut national.
La route de Trường Sơn, également connue sous le nom de piste Hô Chi Minh, a commencé à se former en 1959 et a existé jusqu’en 1975. Pendant ses 16 années d’existence, la route de Trường Sơn a subi des millions de tonnes de bombes et d’obus de l’armée américaine. Le sacrifice de nos soldats et de notre peuple pour assurer la fluidité de l’artère de transport est immense. Des centaines de milliers de tonnes de marchandises, d’armes, de nourriture et de médicaments ont été transportées par cette route, contribuant de manière significative à des opérations majeures telles que l’offensive du Tết Mậu Thân en 1968, la campagne de 1972 et, en particulier, la campagne historique Hô Chi Minh en 1975.
Nguyễn Đức Cường, ému à côté d'un souvenir
Nguyễn Đức Cường, ému à côté d’un souvenir
Les camions Trường Sơn sont les témoins de l’histoire, les « héros silencieux » qui ont surmonté les bombes et les obus, les hauts cols et les ruisseaux profonds pour transporter des marchandises, des armes et apporter un soutien au champ de bataille du Sud. Les camions Zin 3 (Zil 157) et Giải Phóng CA30 sont devenus des symboles de la force, de l’endurance et de la volonté inflexible des soldats chauffeurs de Trường Sơn. Ils transportaient non seulement des marchandises, mais aussi des soldats et des cadres sur le champ de bataille.
L’une des particularités des camions Trường Sơn est leur capacité à fonctionner sur tous les terrains. Conçu par l’Union soviétique avec un moteur puissant, un système de transmission à 3 essieux et une capacité d’auto-réparation des pneus, le Zil 157 pouvait surmonter les routes boueuses et les cols dangereux. La version « contrefaite » chinoise, le Giải Phóng CA30, avait également des caractéristiques similaires et utilisait les mêmes pièces de rechange que le Zil 157, ce qui facilitait la réparation et l’entretien.
Camion Zin 3 essieux exposé au musée de Quảng Trị
Camion Zin 3 essieux exposé au musée de Quảng Trị
L’image des camions Trường Sơn sans vitre, couverts de boue, est entrée dans la poésie, devenant un symbole immortel de la guerre de résistance contre les États-Unis. Le poème « Peloton de voitures sans vitres » de Phạm Tiến Duật dépeint de manière réaliste et émouvante l’image des soldats chauffeurs de Trường Sơn courageux et intrépides :
« Pas de vitres, ce n’est pas parce qu’il n’y en a pas
Les bombes ont secoué, les vitres sont brisées
Tranquillement dans le poste de pilotage, nous nous asseyons
Regardant la terre, regardant le ciel, regardant droit devant… »
Aujourd’hui, les camions Trường Sơn sont exposés dans des musées, dont le musée de Quảng Trị, comme preuve du sacrifice héroïque des générations précédentes. Ils nous rappellent une période historique héroïque de la nation, une volonté inflexible, un esprit d’unité et une force extraordinaire du peuple vietnamien dans la lutte pour l’indépendance et la liberté. La route de Trường Sơn – Hô Chi Minh restera à jamais une légende, un symbole de victoire, de sacrifice et d’un profond patriotisme.
Références
- Ministère de la Défense. Dictionnaire encyclopédique militaire vietnamien. Maison d’édition de l’armée populaire. 2004.
- Lê Ngọc Tú. La route immortelle – Dossier de la piste légendaire de Trường Sơn. Maison d’édition Lao Động. 2009.
- Plusieurs auteurs. Trường Sơn, la route légendaire. Maison d’édition générale de la ville d’Hô Chi Minh. 2009.
- Plusieurs auteurs. Trường Sơn – La route historique Hô Chi Minh et son empreinte. Maison d’édition de l’armée populaire. 2012.
- Plusieurs auteurs. Trường Sơn, terres de souvenirs. Maison d’édition de l’armée populaire. 2009.
