HCMV : Interdiction des Xe Ba Gác, Défi Sécurité et Emploi

L’application de l’interdiction des xe ba gác et autres véhicules artisanaux à trois ou quatre roues transportant des marchandises encombrantes à Hô-Chi-Minh-Ville se heurte à de nombreux obstacles et défis. La cause profonde réside dans la dépendance d’une partie de la population à ce type de véhicule pour gagner sa vie et transporter des marchandises, en particulier dans un contexte urbain étroit et à faible coût d’investissement.

« Saisir ce véhicule, en acheter un autre » – Un cercle vicieux sans fin

Les xe ba gác, véhicules artisanaux à 3-4 roues, restent un moyen de transport de marchandises familier à Hô-Chi-Minh-Ville en raison de leur capacité à se faufiler avec agilité dans les ruelles, les zones résidentielles et pendant les longues heures d’interdiction de circulation des poids lourds. Pour de nombreux habitants et petits commerces, il s’agit d’une solution de transport de marchandises optimale en termes de coût et de commodité, notamment par rapport aux camions. Le prix d’achat abordable, la facilité de réparation et la capacité de transporter des marchandises sur de courtes distances font du xe ba gác un choix difficile à remplacer, surtout pour les travailleurs à faible revenu.

C’est précisément pour cette raison que, malgré l’interdiction d’immatriculer de nouveaux véhicules artisanaux à 3-4 roues en vigueur depuis longtemps et la restriction de la circulation dans le centre-ville, la situation des xe ba gác transportant des marchandises encombrantes reste répandue. De nombreux habitants utilisent même ouvertement des xe ba gác et des véhicules artisanaux sur les routes, malgré le risque d’être sanctionnés.

Pour bien comprendre la différence, un xe ba gác artisanal coûte seulement 5 à 10 millions de VND, tandis qu’un petit camion d’occasion coûte au minimum 200 à 300 millions de VND. Cet écart de coût d’investissement trop important conduit à une mentalité de « non-respect de la loi » chez une partie de la population. L’histoire de M. N.V.N (49 ans, résidant dans le district de Bình Thạnh) en est un exemple typique. Bien qu’il ait été arrêté par la police de la route et que son xe ba gác artisanal ait été confisqué pour surcharge, M. N. n’a mis que 2 jours pour acheter un nouveau véhicule au prix de 7 millions de VND et continuer son travail de transport à la demande. « Si le véhicule est saisi, j’en achète un nouveau, car sans véhicule, je ne peux pas vivre », a confié M. N.

Cette mentalité n’apparaît pas seulement chez quelques individus, mais devient une réalité courante. Mme L.T.B (résidant dans le district 8) s’est également retrouvée dans une situation similaire lorsqu’elle a été verbalisée et que son tricycle à pédales a été confisqué pour transport de marchandises hors gabarit. En peu de temps, Mme B. a eu assez d’argent pour acheter un nouveau véhicule afin de continuer à gagner sa vie. « Les xe ba gác coûtent cher, mais les tricycles à pédales ou les tricycles à moteur sont très bon marché, on peut même en racheter pour quelques centaines de milliers de VND. La journée, je transporte des marchandises à la demande, la nuit, je ramasse les déchets recyclables, je n’ai que ce véhicule pour gagner ma vie… »

Un autre cas est celui de M. P.V.C (résidant à Thu Duc City) qui, après la confiscation de son tricycle artisanal et n’ayant pas pu récupérer son véhicule, est rapidement revenu chercher un autre véhicule pour continuer à livrer des matériaux de construction. M. C. a déclaré qu’il n’était qu’un employé, et que si le véhicule était saisi, le propriétaire en achèterait un nouveau car le véhicule n’a pas de papiers. « L’essentiel est d’éviter les routes pour ne pas se faire attraper, mais si par malchance on rencontre la police, on le signale au patron et on accepte la retenue sur salaire », a déclaré M. C.

Des sanctions continues mais une prévention toujours difficile

Depuis 2007, le gouvernement a promulgué la résolution 32 sur les solutions urgentes pour maîtriser les accidents et les embouteillages, qui prévoit notamment l’arrêt de la circulation des xe công nông et des véhicules artisanaux à 3-4 roues à partir de 2008. Hô-Chi-Minh-Ville a également mis en œuvre une politique de soutien à la reconversion professionnelle pour les conducteurs de véhicules à 3-4 roues. Le ministère des Transports et le Département vietnamien de l’enregistrement des véhicules à moteur ont également des réglementations interdisant l’enregistrement et l’exploitation de ces types de véhicules artisanaux. En principe, les forces de l’ordre doivent confisquer les véhicules en infraction pour prévenir les risques d’accident. Cependant, il ne s’agit que d’une solution superficielle.

Lors de la conférence de presse sur la situation socio-économique de Hô-Chi-Minh-Ville du 27 juin 2024, le lieutenant-colonel Lê Mạnh Hà (chef adjoint du bureau du personnel – Police de Hô-Chi-Minh-Ville) a déclaré qu’au cours des 6 premiers mois de l’année, la police de la route avait sanctionné plus de 8 500 véhicules rudimentaires, xe 3-4 bánh artisanaux, « xe mù ». Parmi eux, 1 621 véhicules n’étaient pas immatriculés et près de 6 000 cas de surcharge et de marchandises encombrantes. Outre les sanctions pour infractions, la police de Hô-Chi-Minh-Ville a également découvert et démantelé 3 ateliers de « modification » de véhicules artisanaux, saisissant de nombreux véhicules d’origine inconnue et ne répondant pas aux normes de sécurité incendie.

La police de Hô-Chi-Minh-Ville coopère avec les comités populaires de district pour inciter les habitants et les propriétaires d’établissements à s’engager à ne pas utiliser ni produire de véhicules artisanaux. Parallèlement, une équipe d’inspection intersectorielle a été mise en place pour contrôler les activités commerciales des ateliers de réparation et de « modification » de véhicules, afin de prévenir le problème à la source.

Selon le lieutenant-colonel Hà, la police de Hô-Chi-Minh-Ville a ordonné de renforcer la confiscation et la vente aux enchères des biens matériels saisis afin de désengorger les parcs de stockage temporaire de véhicules. Le service de police de la route gère actuellement 9 parcs de stockage d’une superficie totale de plus de 59 000 m2, contenant plus de 35 000 véhicules en infraction, dont plus de 1 200 motos à 3 roues. Cependant, la superficie des parcs de stockage ne répond toujours pas à la demande, ce qui rend difficile le travail de mise en fourrière des véhicules en infraction. On estime qu’il faudrait ajouter environ 100 000 m2 de parcs de stockage si aucune solution efficace n’est trouvée pour empêcher la circulation continue des véhicules en infraction.

Véhicules artisanaux : Définition juridique et sanctions

Selon la résolution 32 (2007), la directive 1405/CT-TTg et la dépêche 4642/BGTVT-VT, un véhicule artisanal est un type de véhicule qui ne répond pas aux normes de sécurité technique, fabriqué et assemblé illégalement, notamment :

  • Les xe công nông (véhicules à nez plat, véhicules « modifiés », xe bục bịch…) assemblés à partir d’un moteur diesel monocylindre.
  • Les véhicules rudimentaires à 3 et 4 roues (à l’exception des tricycles pour les invalides de guerre, des véhicules artisanaux pour les personnes handicapées immatriculés).

La loi sur la circulation routière de 2008 (paragraphe 4, article 8) interdit strictement l’utilisation de véhicules automobiles et d’engins de chantier ne répondant pas aux normes de sécurité technique pour la participation à la circulation. Les contrevenants peuvent être passibles d’une amende administrative de 2 à 12 millions de VND, d’une suspension de permis de conduire de 1 à 3 mois et de la confiscation du véhicule. En cas d’accident grave, ils peuvent être poursuivis pénalement avec une peine d’emprisonnement maximale de 10 ans.

Hãi hùng xe ba gác, xe lôi tự chế chở hàng cồng kềnh: « Hung thần » đường phố (kỳ 1)

À Hô-Chi-Minh-Ville, il n’est pas rare de croiser des xe ba gác à moteur, des tricycles à moteur artisanaux avec des moteurs « xe mù » et des plateaux de chargement encombrants, transportant des tôles, des barres de fer pointues. Ces véhicules deviennent un cauchemar pour la circulation, posent un risque élevé d’accidents et suscitent un sentiment d’insécurité chez les usagers de la route.

Mots-clés: xe ba gác

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